humour image histoire travail fille amour fond roman enfants livre texte lecture jeune internet
Rechercher Derniers commentairesbonjour,
me rci pour ton article que je trouve très intéressant. il ne me semble pas que la publicité puiss
Par Marion, le 14.08.2014
je ne suis pas d'accord pour ta comparaison à la fac, car je suis en l2 et déjà en l1 la camaraderie était pré
Par Melanie, le 24.05.2012
un film qui se promet des plus intéressants :3
Par Shiro Shinigami, le 17.03.2012
purée ce livre ... je l'ai lu ... malgré le fait qu'il soit dans mes types de lecture ... je l'ai trouvé hard 
Par Anonyme, le 04.03.2012
cela donne froid dans le dos ! une complexité d'histoire que le lecteur n'oubliera pas. un article trés intere
Par valérie, le 03.03.2012
· Linksthesun: un web-artiste touche-à-tout :
· Des photos pour vaincre la guerre
· Le grand cahier : glaçante philosophie...
· Les classes préparatoires au delà des préjugés : 
· Stardust : un roman-rêve
· Le syndrôme Copernic : Un gouffre sans fin.
· Hotel Dusk, room 215 : Sherlock Holmes est de retour.
· Comment démocratiser la musique classique ?
· La dame de fer : portrait d'une femme à deux visages
· Blood Bride : un mariage... à tout prix !
· "Amy" : un survival horror traditionnel
· Neopet : un jeu en ligne adapté aux plus jeunes ?
· Zombie Island : Les zombies investissent la page blanche.
· "L'homme qui voulait être heureux" : un voyage sans retour.
· L'héritage : une conclusion époustouflante. 
	        Date de création : 18.01.2012
	        
	        	        	Dernière mise à jour :
	        	28.12.2012
	        	
	        	        23 articles
                
	        
La solitude des sombres premiers n'est pas un roman que l'on peut lire en dégustant une pâtisserie, et que l'on peut laisser de côté le temps d'aller chercher une petite cuiller. Ce roman de Paolo Giordano, publié en 2009, est glacial, tétanisant. Il vous prend aux tripes, vous retourne comme un gant, expose vos propres faiblesses et vous tient en otage jusqu'à sa toute dernière page. Ce roman est édifiant.
L'histoire d'Alice et de Mattia, deux jeunes italiens également traumatisés dans leur enfance, est, avant tout, l'histoire d'une cruauté quotidienne. Pourtant, dans ce livre, point de massacres sanglants et de tortionnaires : bien au contraire, à travers un style sobre, l'auteur peint méticuleusement, froidement, la cruauté banale des enfants, puis celle des adolescents et, enfin, peut-être la pire de toutes, celle de la famille. Le lecteur est frappé par cette cruauté exposée aussi objectivement, et lui aussi souffre de concert avec Alice et Mattia.
Ce roman est aussi celui de la solitude. Il y a bien sûr la solitude d'Alice et de Mattia, les deux protagonistes, qui dérange puisqu'elle ne se résorbe même pas lors des rares moments où ils sont ensemble. Cependant, ce qui rend La solitude des nombres premiers plus que bon, c'ets ce foisonnement de personnages secondaires dont la solitude est tout aussi palpable, bien que mon évidente. La solitude discrète de la jeune fille populaire frappe autant que celle, déchirante, de l'homosexuel timide, et l'auteur s'emploie à les mettre en scène avec autant de délicatesse, sans jamais s'apitoyer sur un sort ou l'autre. Tout comme les nombres premiers, les personnages de ce roman ne se plaignent pas : ils subissent dans un silence tout mathématique.
Peut-on dire que Paolo Giordano signe ici une énième histoire d'amour, simplement plus originale que les autres ? Il semblerait que non, et tout lecteur averti s'en rendra rapidement compte. D'un côté, le fait qu'il n'est pas question d'amour dans ce livre, mais plutôt de combler un gouffre affectif, réduit rapidement à néant cette injuste critique. Par ailleurs, le lecteur se rend vite compte que l'auteur a, en effet, mené un réel travail stylistique sur son texte : le ton est tour à tour cruel, cynique, naïf, clinique, change avec chaque personnage et chaque situation. La forme y est tout aussi importante que le fond. En outre, chaque personnage a une profondeur psychologique qui lui est propre, et qui pousse (malgré lui) le lecteur à s'identifier à chacun d'entre eux, ce qui rend plus terrible encore les dernières pages de ce roman, et ce roman plus poignant que n'importe quel autre.
Car, en effet, et à l'image des tragédies de l'Antiquité, le lecteur a constamment le pressentiment, lors de la lecture deLa solitude des nombres premiers, que cela ne peut se terminer en « happy end ». Et c'est pourquoi il ne peut cesser sa lecture, fasciné, jusqu'au coup de grâce, la dernière page.